06/11/2009

Révolution managériale ou fin de l’intelligence économique ?

Si rien ne change dans la gouvernance des grandes entreprises françaises, notre combat pour le développement de l’intelligence économique aura été vain…

Depuis plus d’une dizaine d’années, l’attitude du management des grandes entreprises vis à vis de ses salariés, rappelle la position des entreprises vis à vis des consommateurs avant la révolution marketing : il s’agit de faire adhérer les collaborateurs à des "valeurs" déterminées d’en haut comme il s’agissait autrefois, d’imposer aux consommateurs des produits pensés par les techniciens de l’usine.
En mettant le client au cœur de l’entreprise, la révolution marketing a remis les stratégies de conquête des marchés à l’endroit... bien que la tentation autoritaire d’imposer des produits déconnectés des facteurs de préférences des clientèles revienne régulièrement !

Une démobilisation des employés peut déboucher sur une démoralisation mortifère. Les suicides à France Telecom, PSA ou Renault ne sont que la partie émergée d’un phénomène beaucoup plus général qui touche en particulier les cadres.
Cette démobilisation compromet gravement le développement de toutes les fonctions intellectuelles de l’entreprise, notamment de la R&D et, plus encore, de l’intelligence économique. En effet, l’IE "exige de toutes les parties prenantes (…) une démarche proactive et une vision prospective" ; elle nécessite de la part des employés un engagement que les recettes de management autoritaire contrarient totalement.
C’est pourquoi nous appelons à une révolution managériale qui consisterait à mettre les collaborateurs au centre des préoccupations de l’entreprise au même titre que le client.

Suite sur le blog de l'Intelligence économique- Les Echos.fr :
http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=3180